lundi 28 novembre 2016

samedi 26 novembre 2016

Hallelujah / Leonard Cohen

J'ai entendu dire qu'il y avait un accord secret
Que David jouait et qui plaisait au Seigneur
Mais tu ne t'intéresses pas vraiment à la musique, n'est-ce pas
Ça faisait comme ça :
 La quarte, la quinte
L'accord mineur tombe et le majeur monte
Le roi perplexe composant un Hallelujah

Hallelujah...

Ta foi était forte mais tu avais besoin de preuves
Tu l'as vue se baigner sur le toit
Sa beauté et le clair de lune t'ont renversé
Elle t'a attaché
à une chaise de cuisine
Elle a brisé ton trône, et t'a coupé les cheveux
Et de tes lèvres elle a tiré l'Hallelujah

Hallelujah...

Vous dites que j'utilise le Nom* en vain
Mais je ne connais même pas le Nom
Mais si je le fait, bon vraiment, qu'est ce que ça peut te faire ?
Il y a un éclat de lumière
Dans chaque mot
Qu'importe que tu entendes
Le saint Hallelujah ou le brisé

Hallelujah...

J'ai fait de mon mieux, ce n'était pas beaucoup
Je ne pouvais pas sentir, alors j'ai essayé d'effleurer
J'ai dit la vérité, je ne suis pas venue pour te duper
Et bien que
Tout ait mal tourné
Je me tiendrai devant le Seigneur du Chant
Avec rien d'autre à mes lèvres qu'Hallelujah

Hallelujah...

I've heard there was a secret chord
That David played, and it pleased the Lord
But you don't really care for music, do you?
It goes like this
The fourth, the fifth
The minor fall, the major lift
The baffled king composing Hallelujah


Hallelujah, Hallelujah
Hallelujah, Hallelujah


Your faith was strong but you needed proof
You saw her bathing on the roof
Her beauty in the moonlight overthrew you
She tied you to a kitchen chair
She broke your throne, and she cut your hair
And from your lips she drew the Hallelujah

Hallelujah...

 
Baby I have been here before
I know this room, I've walked this floor
I used to live alone before I knew you.
I've seen your flag on the marble arch
Love is not a victory march
It's a cold and it's a broken Hallelujah

Hallelujah...

 
There was a time when you let me know
What's really going on below
But now you never show it to me, do you?
And remember when I moved in you
The holy dove was moving too
And every breath we drew was Hallelujah

Hallelujah...

Maybe there’s a God above
But all I’ve ever learned from love
Was how to shoot at someone who outdrew you
It’s not a cry you can hear at night
It’s not somebody who has seen the light
It’s a cold and it’s a broken Hallelujah

Hallelujah...


You say I took the name in vain
I don't even know the name
But if I did, well, really, what's it to you?
There's a blaze of light in every word
It doesn't matter which you heard
The holy or the broken Hallelujah

Hallelujah...


I did my best, it wasn't much
I couldn't feel, so I tried to touch
I've told the truth, I didn't come to fool you
And even though it all went wrong
I'll stand before the Lord of Song
With nothing on my tongue but Hallelujah

lundi 21 novembre 2016

A qui ?


    
Pour l’aubépine
et pour la rose
pour la rosée
et pour la ronce
                A qui dire merci ?

Pour la main qui rassure
et pour le pain rompu
pour le verre levé
et la joue caressée

Pour l’argent sur le pré
l’araignée à sa toile
le mauve aux joues des figues
et les feuilles fardées

Pour le sourire nu
de regard à regard
pour la parole dite
et aussitôt reçue

Merci pour le chardon
Merci pour le brouillard
le hérisson qui trotte
et la brebis perdue

Pour la dernière rose
que midi désassemble
pour un pétale blond dessus la pierre 
nue.


lundi 14 novembre 2016

Caillou


 
Battue
Comme un airain
par le marteau des jours

Polie
comme un galet
par le ressac

Saurai-je sonner haut ?
Saurai-je briller clair ?

Ou me tiendrai-je nue
enfouie
parmi mes frères ?

Balayée par les vents
essorée par l’orage

Un brin d’herbe
en plein champ

Un caillou
sur la plage.


samedi 12 novembre 2016

Cri / frère Christophe



(Christophe, moine de Tibhirine, fait partie des sept moines enlevés et assassinés dans des circonstances obscures au cours du printemps 1996).



samedi 5 novembre 2016

Migrer / Thomas Vinau

Ce qui te manque
ce n'est pas 
ce que tu as laissé
ce n'est pas 
ce que le temps t'a pris
ni la terre qui t'a usé
ni la mer que tu as traversée
ni le vent qui t'a fouetté
non ce n'est pas 
ce que tu as perdu
même pas 
ce qu'ils t'ont volé 
arraché écrasé
ce qui te manque
 c'est ce que nos yeux
ne veulent plus
te permettre

Thomas Vinau, à suivre sur son blog "Etc-iste" (cliquer ICI)


mardi 1 novembre 2016

Parler pour



Laisse-moi avoir mal
ne m’interroge plus
offre-moi
ton silence


offre-moi ton absence
et je t'y rejoindrai
peut-être
comme un oiseau meurtri
dans un cocon d’oubli


Je ferme ma porte

Je ferme mes yeux

Je ferme mon cœur

à tout ce qui n’est pas
le lieu
du combat.