dimanche 25 mars 2018

Job



Ce que tu crois tenir
tu ne le tiens pas
rien
qui ne te quitte
rien qui ne se perde
ni rien
ni personne

Ce que tu crois tenir
tu ne le tiens pas
et rien ne te tient
serrée
dans ses bras.


lundi 19 mars 2018

Vous pouvez disposer



Ivre d’amour
et de printemps
le merle en habit de notaire
par son chant
fait lever le soleil
repeint la ville en rose
m’extirpe du sommeil

donne avec élégance
coup de grâce
à l’hiver

et congédie la nuit
d’un battement de trilles.

Puis d’un air affairé
s’en va dans l’herbe brune
mâchonner quelques vers.

jeudi 8 mars 2018

1er marché de la poésie à Dijon


Des rencontres avec de merveilleux auteurs et des éditeurs passionnés, 
des dédicaces, des lectures... (la mienne à 15 h) : 
Venez nous voir, venez nous lire !
 

samedi 3 mars 2018

Tout / Gaston Chaissac


«Je ne me dis pas artiste, je ne me dis pas poète, mais je me sens artiste, je me sens poète parfois. Je me sens paysan. Je me sens traceur de piste, guide. Je me sens dompteur. Je me sens prêtre. Je me sens voyageur. Et je me sens surtout le spectateur d’une pièce ou tous les hommes et tout ce qui existe sur  la terre, jouent un rôle. Je me sens soldat qui doit lutter pour la paix. Je me sens tout.»
Gaston Chaissac, lettre à Raymond Queneau, mars 1946.
 
G. Chaissac par Robert Doisneau
et  aussi :
"Mon rêve serait d’être comte et d’avoir un comté, car j’aimerais mieux ne pas être comte que de l’être sans avoir un comté. Je crains très peu le ridicule mais tout de même assez pour ne pas être comte qui n’a pas de comté. Etre prince ne me déplairait pas non plus, prince avec une principauté naturellement.
Comme je suis très ambitieux avec une principauté de deux cents mètres carrés je serais satisfait. Etre prince de Boulogne m’irait comme un gant et je porterais un uniforme rouge persan avec des boutons bleus et un faux ventre pour faire plus impressionnant. Je me ferait bâtir un palais princier et j’inviterais les chefs d’Etat à venir chez moi passer quelques jours tranquilles dans ma petite principauté tranquille. J’y inviterais même la Sainte Vierge, je lui demanderais de venir faire des apparitions dans ma petite principauté : je tiendrais des petits bergers à sa disposition.
Ma principauté connaîtrait la paix perpétuelle car personne n’aurait envie d’un si petit domaine."


Gaston Chaissac (1910-1964), artiste, poète, épistolier, rêveur...
 

jeudi 1 mars 2018

Vingt ans déjà


La très belle affiche du vingtième Printemps des Poètes, 
illustrée par Ernest Pignon-Ernest. Ca commence samedi. 
Il y aura des rendez-vous à Dijon... retenez déjà le samedi 10 mars.

Soyons ardents !